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Dans le polar « La nuit du talion » de Sylvie Magras Hautmont, c’est vraiment œil pour œil, dent pour dent

Sylvie Magras HautmontLes hommes ayant des maîtresses devraient faire très attention. Alberto Juliano, capitaine de gendarmerie à Avignon est enlevé et séquestré. L’enquête est confiée à son adjoint, le lieutenant Antonio Cruz. Dans la foulée, plusieurs victimes sont découvertes sauvagement assassinées. Olivier Loison, l’avocat Pierre Vigneau, Josie Pironi et Carole Bérieux, qui ont tous été les cibles d’un meurtrier, furent les acteurs d’un procès qui eut lieu il y a de cela quarante ans, en présence du capitaine Juliano.

« La nuit du talion » est une intrigue policière dans laquelle les motivations d’un singulier criminel se découvrent au fur et à mesure de la lecture. Après avoir publié le roman « Jeux meurtriers » qui a obtenu le Prix Maurice Bouvier en 2014, Sylvie Magras Hautmont signe ici, dans une écriture simple et agréable, une suite des enquêtes du lieutenant Cruz. Le suspense est entier et la trame tient la route. La brigade chargée des investigations est renforcée, mais rien n’y fait. Ce criminel continue de sévir.

Le puzzle se met petit à petit en place et le lecteur s’apercevra que le mobile du tueur est lié au procès de son père, Jacques Dupuy, quarante ans plus tôt, mais aujourd’hui décédé. Il pense que son père fut accusé à tort de l’assassinat de la petite Manon Sévilla alors âgée d’une dizaine d’années. Il souhaite réhabiliter son innocence, car cette condamnation a gâché la vie de sa famille.

Personne parmi les gendarmes, pas même le procureur de la République n’osent y croire, pourtant le lecteur découvrira que le procès de 1974 eut pour toile de fond « un horrible mensonge, une horrible mise en scène avec la complicité d’un légiste et d’un enquêteur de police ». Pour les besoins des recherches en cours, les proches du capitaine Juliano, toujours otage, sont évidemment entendus et sa vie passée au peigne fin.

« La nuit du talion » de Sylvie Magras HautmontAussi surprenant que cela puisse paraître, le criminel a une sœur jumelle, Camille Mathys. Celle-ci n’est autre que la maîtresse de l’officier de gendarmerie Juliano, récemment enlevé et séquestré. Ce dernier menait en réalité une double vie connue et acceptée par l’épouse et la maîtresse. Ces jumeaux ont vu mourir leurs parents après cette condamnation à tort de leur père. Maintenant, ils n’ont plus qu’un seul objectif : venger son innocence.

« La nuit du talion », de Sylvie Magras Hautmont

Éd. Auteurs d’aujourd’hui Ed2A, 194 pages, 20 euros.

¿CÓMO CITAR ESTE ARTÍCULO?

«Dans le polar « La nuit du talion » de Sylvie Magras Hautmont, c’est vraiment œil pour œil, dent pour dent». Mito | Revista Cultural, nº 20. 9 de abril de 2015. URL:http://revistamito.com/dans-le-polar-la-nuit-du-talion-de-sylvie-magras-hautmont-cest-vraiment-oeil-pour-oeil-dent-pour-dent/

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